REPONSE CARDIO-VASCULAIRE A L'EXERCICE:
I
– INTRODUCTION:
Il occupe une
place essentielle dans l'organisme car il est indispensable aux autres
systèmes:
·
Il permet l'apport de substrats aux tissus de l'organisme: Oxygène,
substrats énergétiques…
·
Il permet le transport des hormones.
·
Il permet de d'éliminer les déchets produits par les cellules.
·
Il intervient dans la régulation de la température corporelle.
·
Il intervient dans la régulation du pH.
·
Il participe à la défense de l'organisme via les globules blancs du
sang (ou leucocytes), qui luttent contre les agents bactériologiques.
Les apports de
ces systèmes vont être adoptés aux besoins de l'organisme.
L'exercice provoque l'augmentation des besoins métaboliques au niveau des muscles ce qui entraîne une augmentation de la consommation en oxygène.
Equation de FICK:
VO2
(ml.min-1) = Qc (l.min-1) * Da-vO2 (ml.l-1).
Qc: C'est le débit
cardiaque.
Da-vO2:
C'est la différence de contenu en O2 entre le sang artériel et le
sang veineux.
L'augmentation
du débit du sang au niveau des muscles en activité se fait grâce à
l'augmentation du Qc et l'augmentation de la Da-vO2 grâce à une
redistribution du sang.
II
– DEBIT CARDIAQUE:
2–1:
DEFINITION:
Le débit
cardiaque (Qc) correspond au volume de sang éjecté d'un ventricule par minute.
Qc (l.min-1) = Vs
(l) * Fc (bpm).
Vs est le volume d'éjection systolique. C'est le volume de sang éjecté d'un ventricule à chaque systole (= Contraction).
Fc: C'est le nombre de
battements par minute.
Au repos le débit cardiaque est d'environ 5 litres par minute.
2–2:
REPONSE A L'EXERCICE:
Il augmente
proportionnellement avec l'intensité de l'exercice et peut être augmenté de 5 à
8 fois lors d'un exercice d'intensité maximale. Il peut atteindre entre 20 et
40 l.min-1. La valeur dépend de la taille de l'individu et de
l'entraînement.
Pour de faibles
intensités, il y a augmentation du Qc due à l'augmentation du Vs et de la Fc.
Pour des exercices d'intensité supérieure, l'augmentation du Qc n'est seulement
due qu'à l'augmentation de la fréquence cardiaque. Le Qc diminue à partir de 30
ans à cause de la baisse de la fréquence cardiaque (220 – l'âge).
2-3:
LE VOLUME D'EJECTION SYSTOLIQUE:
2–3–1:
Définition:
C'est le volume
de sang éjecté à chaque systole:
VES = Volume
télédiastolique (VTD) – Volume télésystolique (VTS).
VTD: C'est le
volume de sang que l'on retrouve dans un ventricule à la fin de la diastole,
c'est-à-dire juste avant la contraction. Elle est environ égale à 120ml.
VTS: C'est le
volume de sang qui reste dans u ventricule après la systole c'est-à-dire la
contraction. Il est environ égal à 50ml.
Le VES est donc égal à 70 en moyenne.
2-3-2:
Réponse à l'exercice:
Le VES augmente
proportionnellement avec l'intensité de l'exercice mais il est classiquement
admis que son maximum est atteint à une intensité de 40 à 60% de la VO2max
(Environ 110 à 120 pulsations par minute). Chez les sujets entraînés ce plateau
existe aussi mais il est plus tard c'est-à-dire pour des fréquences cardiaques
proches de 190.
200ml>
VES max > 120ml.
2-3-3:
Mécanisme d'augmentation du VES à l'exercice:
Cette
augmentation s'explique par:
·
L'augmentation du VTD.
·
La diminution du VTS.
Le VES est
fonction de trois facteurs.
A: La
précharge:
Elle correspond
au remplissage du ventricule avant sa contraction. Elle dépend donc du VTD. La
précharge augmente pendant l'exercice à cause de l'augmentation du VTD, qui
s'explique elle-même par une augmentation du retour veineux vers le cœur. Ceci
est du à:
·
La chasse musculaire: Elle correspond à une action de pompage des
muscles qui se contractent.
·
La constriction des veines: C'est la vénoconstriction, qui correspond à
une diminution du diamètre des veines. Cela entraîne l'augmentation de la
quantité de sang arrivant au cœur.
·
L'action de pompage du système respiratoire.
L'augmentation
du VTD provoque une augmentation de la tension des parois du cœur, c'est-à-dire
la précharge. Ceci provoque finalement une diminution du VTS. C'est le
mécanisme de FRANCK-STARLING. Plus les cellules cardiaques sont étirées et plus
elles se contracteront. Il y a donc augmentation de la précharge ce qui
provoque une augmentation de la puissance d'éjection.
B: La
contractilité du cœur (= Ventriculaire):
C'est la
puissance de contraction des fibres musculaires cardiaques. Cela joue sur le
VTS. De plus la contractilité dépend du VTD. Il y a donc augmentation du VTD ce
qui provoque une augmentation de la force de contraction. Mais la force de
contraction augmente à l'exercice indépendamment du mécanisme de
FRANCK-STARLING. C'est donc du à une augmentation de l'activité du système
nerveux orthosympathique (Augmentation de la contractilité du cœur). Le cœur
reçoit une innervation directe du système orthosympathique. Par conséquent à
l'exercice il y a sécrétion de noradrénaline. De plus le système
orthosympathique innerve le médullosurrénal, qui à l'exercice sécrète des
catécholamines, qui sont sécrétées dans le sang et jouent sur le cœur.
C'est une
action inotrope positive c'est-à-dire une augmentation de la puissance de
contraction des fibres musculaires cardiaques (due à une augmentation de la
concentration en calcium). Cette action se surajoute au mécanisme de
FRANCK-STARLING. Il y a donc augmentation du VTD et diminution du VTS.
C: La
postcharge:
C'est la
pression qui doit être surmontée pour que le ventricule puisse éjecter le sang
qu'il contient. Elle dépend de la pression de l'aorte et joue sur le VTS. La
postcharge dépend de la pression moyenne dans l'aorte. Elle est fonction:
·
Du débit cardiaque.
·
De la résistance vasculaire périphérique totale: Il s'agit de la
résistance à l'écoulement du sang dans tous les vaisseaux. Elle dépend de:
- La longueur des vaisseaux.
- La viscosité du sang.
- Le diamètre des vaisseaux.
A l'exercice, la résistance périphérique totale
dépend du diamètre des vaisseaux et surtout des vaisseaux au diamètre petit:
Les artérioles. Par conséquent, à l'exercice, il y a augmentation de la
pression artérielle car il y a augmentation du débit cardiaque et diminution de
la résistance vasculaire périphérique totale. Par conséquent la pression
augmente moins que ce qu'elle devrait. Cela permet de minimiser l'augmentation
de la postcharge ce qui favorise l'augmentation du VES.
2-4:
FREQUENCE CARDIAQUE:
2-4-1:
Réponse à l'exercice:
A: Fréquence
d'équilibre:
Elle
augmente brusquement dès le début de
l'exercice puis plus lentement jusqu'à atteindre un plateau qui constitue la
fréquence cardiaque d'équilibre qui dépend de l'intensité de l'exercice. Lors
d'un effort d'intensité sous maximal supérieur à 15-20 minutes, il y a
augmentation de la fréquence cardiaque indépendamment de l'intensité.
B: Evolution
lors d'un exercice d'intensité croissante:
La fréquence
cardiaque augmente linéairement avec l'intensité de l'exercice jusqu'à
atteindre une valeur maximale, qui est la fréquence maximale. L'augmentation du
débit cardiaque dès le début de l'exercice est liée à l'augmentation brutale de
la fréquence cardiaque (Et non du VES).
C: Fréquence
cardiaque post exercice:
Il y a
diminution brutale de la fréquence cardiaque dès l'arrêt de l'exercice puis
diminution plus lente jusqu'à atteindre progressivement la fréquence cardiaque
de repos. La vitesse de récupération est plus rapide chez les sujets entraînés
en endurance. De même elle est plus lente quand la température centrale
augmente et encore plus dans un milieu chaud.
D: Fréquence
cardiaque d'un exercice prolongé:
Quand l'exercice a une durée supérieure à 20 minutes, la fréquence cardiaque augmente même si l'intensité reste la même. Ceci s'explique par l'augmentation de la température corporelle (centrale). A partir de cette durée, il y a mise en jeu des mécanismes de la thermorégulation (Augmentation sudation). Ceci qui est à l'origine de la diminution du VES entraîne alors une augmentation de la fréquence cardiaque pour maintenir le débit cardiaque constant. C'est ce qu'on appelle la dérive cardio-vasculaire.
2-4-2:
Régulation de la fréquence cardiaque:
Le cœur peut se
contracter tout seul (à l'aide du système nerveux) et ceci grâce à des cellules
sinusales dans le nœud sinusal (Paroi de l'oreillette droite). Ces cellules
peuvent se polariser et se dépolariser automatiquement et donne donc le rythme
de base. C'est la fonction pacemaker. C'est également la fonction cardiaque
intrinsèque qui est comprise entre 80 et 100 battements par minute. Cet influx
nerveux se propage à l'autre oreillette et au ventricule.
Ce rythme peut
être modifié par le système nerveux. Tout part du centre cardio-vasculaire
(Dans le bulbe rachidien dans le tronc cérébral). Il reçoit des informations du
cortex cérébral et aussi de différents récepteurs sensoriels (mécanorécepteurs,
barorécepteurs, chimiorécepteurs, …). Il y a donc une influence de la fréquence
cardiaque par l'intermédiaire du système nerveux autonome parasympathique et
orthosympathique. Ils agissent tous les deux sur le nœud cérébral et modifient
son automatisme. L'influence des deux est contraire:
·
Le système nerveux parasympathique: Il agit par l'acétylcholine
(Neuromédiateur) et son influence est transmise par le nerf vague qui innerve
le nœud. Il a une fonction cardiomodératrice, c'est-à-dire qu'il diminue le
rythme cardiaque. Son influence est prédéterminante au repos. Au repos, il
diminue la fréquence cardiaque. Une stimulation maximale du nerf vague peut
diminuer la fréquence cardiaque à 30 battements par minute. C'est la
bradycardie.
·
Le système nerveux orthosympathique: Il agit par les catécholamines
c'est-à-dire l'adrénaline et la noradrénaline. L'adrénaline est libérée au
niveau des médullosurrénales (Action directe) et la noradrénaline est libérée
au niveau des terminaisons nerveuses. Il s'agit d'hormones libérées dans le
sang, mais qui ont le même effet. Les catécholamines ont un effet
cardioaccélérateur. Il y a accélération de la dépolarisation: C'est la
tachycardie. On appelle son action une action chronotrope positive. Elle est très
dominante lors d'un exercice physique. Lors d'un exercice d'intensité
croissante, il y a augmentation de la fréquence cardiaque qui s'explique par
une diminution progressive de l'action du système nerveux parasympathique et
une augmentation progressive du système nerveux orthosympathique: Elle devient
quasiment exclusive lors d'un exercice à intensité maximale.
III – DIFFERENCE ARTERIO-VEINEUSE EN O2
(Da-vO2):
3-1: TRANSPORT DE
L'OXYGENE DANS LE SANG:
Il existe deux formes de transport de l'oxygène dans le sang.
3-1-1:
En solution:
L'oxygène est
dans certains cas dissout dans le sang. On dit qu'il s'agit de la forme lire.
L'oxygène ne se dissout pas facilement dans l'eau et donc pas facilement dans
le plasma. Il y a donc peu d'oxygène transporter dans le sang sous forme
dissoute. Cela représente environ 1,5% du sang total transporté.
Dans un litre
de sang, il y a 3ml d'oxygène dissout. On a 5 litres de sang dans le corps et
il y a donc 15 ml d'oxygène transporté sous forme dissoute. Cette quantité
permet de vivre 4 à 5 secondes.
C'est cet
oxygène qui crée la pression partielle en oxygène (PO2). Cette
pression partielle joue sur la ventilation et conditionne la quantité d'oxygène
transporté par l'hémoglobine.
3-1-2:
L'hémoglobine:
C'est la forme
de transport liée de l'hémoglobine et cette forme d'hémoglobine s'appelle
l'oxyhémoglobine. Cette forme de transport représente 98,5% de sang transporté.
Il est également à noter que l'hémoglobine est le constituant majeur des 5
milliards de globules rouges.
Dans un litre
de sang, 197 ml d'oxygène sont transportés par l'hémoglobine. Dans un globule
rouge, il y a 280 millions de molécules d'hémoglobine. L'hémoglobine est
composée de deux parties:
·
La globuline, qui est la partie protéique. Elle comprend 4 chaînes
polypeptidiques: 2 chaînes et 3 chaînes.
·
Les pigments: Les hèmes. Il y a un hème par chaîne. Chacun contient un
ion fe2+. Ils sont capables de se combiner à une molécule d'oxygène
de façon réversible.
3-1-3:
Saturation d'hémoglobine en oxygène:
L'association
de l'oxygène à l'hémoglobine ou l'inverse nécessite l'intervention d'une
enzyme. Elles ne dépendent que de deux facteurs:
·
La pression partielle en oxygène.
·
L'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène.
La courbe
d'association ou de dissociation hémoglobine – oxygène en fonction de la PO2
a une forme sigmoïde. Ainsi plus la PO2 est élevée et plus
l'hémoglobine se lie à de grandes quantités d'oxygène jusqu'à ce que
l'hémoglobine soit saturée. Inversement plus la PO2 est faible et
plus il y a libération.
Pour un faible
PO2, il y a une forte modification du pourcentage de saturation.
Pour une forte
PO2, il y a une faible modification du pourcentage de saturation.
Dans les
capillaires tissulaires, la PO2 est faible: L'hémoglobine y libère
de l'oxygène (Faible pourcentage de saturation).
Au repos la pression partielle en oxygène est de 40
et le taux de saturation est alors de 75%.
3-4-1:
Affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène:
Le pourcentage
de saturation dépend aussi de l'affinité, … D'autres facteurs jouent également
sur l'affinité.
A: Le pH:
L'effet BOHR:
A pH normal
égal à 7,4, a courbe de saturation de l'hémoglobine reste initiale.
Si le pH
diminue, c'est-à-dire une acidose, la courbe de saturation se déplace vers la
droite. Par conséquent pour une même PO2, le pourcentage de
saturation de l'hémoglobine sera plus faible. L'hémoglobine relâche plus
facilement l'oxygène. Ceci s'explique par une modification de la structure
moléculaire de l'hémoglobine. Cela provoque une diminution de son affinité.
Ceci est lié au fait que les ions H+ vont se lier avec des acides aminés de la
globuline. C'est le même mécanisme si la quantité de CO2 fixé sur
l'hémoglobine augmente, car le CO2 se lie à l'hémoglobine à 20%.
L'hémoglobine est un système tampon. L'effet BOHR décrit la baisse de la
capacité de l'hémoglobine à retenir l'oxygène et surtout lors de faibles
pressions (PO2 < 40). L'effet BOHR est donc un effet qui concerne
surtout la fixation de l'oxygène au niveau des tissus où la PO2 <
40. Au niveau pulmonaire, il n'y a pas d'effet BOHR, car le pH est normal.
Si le pH
augmente, c'est-à-dire un pH alcalin, la courbe de saturation est décalée vers
la gauche: L'oxygène est lié plus solidement à l'hémoglobine.
B: La
température:
Elle est en
relation inverse avec l'affinité:
·
L'augmentation de la température provoque une diminution de l'affinité
de l'hémoglobine pour l'oxygène. Il y a donc un décalage vers la droite de la
courbe et donc une augmentation de la libération pour une même température.
C'est ce qui se passe à l'exercice.
·
Inversement, la diminution de la température provoque une augmentation
de l'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène. Il y a donc un décalage vers la
gauche de la courbe et donc une diminution de la libération pour une même
température.
C: Effet de 2,3
diphosphoglycérate:
C'est un produit intermédiaire de la glycolyse. Quand il y a augmentation de la quantité du 2,3 DPG, il y a diminution de l'affinité. Il y a alors décalage vers la droite, car le 2,3 DPG se lie à l'hémoglobine. A l'exercice, il y a augmentation du 2,3 DPG, ce qui provoque une diminution de l'affinité. Cela entraîne une augmentation de la fourniture de l'oxygène aux muscles squelettiques impliqués dans l'exercice.
3-2: DIFFERENCE ARTERIO-VEINEUSE EN OXYGENE AU REPOS:
Il s'agit de la différence de contenu en oxygène entre les artères et les veines. C'est le sang qui va vers les tissus et qui revient des tissus. C'est donc ce qui a été consommé par les tissus.
3-2-1: Le
contenu artériel en oxygène:
Le CaO2
dépend de:
·
La quantité de l'hémoglobine.
·
La saturation de l'hémoglobine en oxygène.
Chez les
hommes, la concentration en hémoglobine est égale à 140 – 180 g.l-1
(150 en moyenne).
Chez les
femmes, la concentration en hémoglobine est égale 120 – 160 g.l-1
(130 en moyenne).
Un gramme
d'hémoglobine est capable de fixer 1,34 ml d'oxygène.
PaO2
= 100 mmHg. A cette PaO2, l'hémoglobine est saturée à 98%. Donc la
quantité d'oxygène dans le sang artériel sera de CaO2 = 150 * 1,34 * 0,98 = 197
ml d'O2.l-1 de sang. A cela il faut ajouter les 3ml d'oxygène sous forme
dissoute dans le sang ce qui fait un CaO2 = 200 ml d'O2.l-1
sang.
3-2-2:
Le contenu veineux en oxygène:
Le CvO2
a les mêmes facteurs. CvO2 = 150 * 40 * 0,75.
Au repos PvO2
= 40 mmHg. L'hémoglobine est saturée à 75%. Donc CvO2 = 150ml d'O2.l-1
de sang au repos. On ne tient pas compte du O2 dissout.
Da-vO2 = 200 – 150 = 50ml d'O2.l-1
sang.
3-3: REPONSE A L'EXERCICE:
Da-vO2 augmente proportionnellement avec l'intensité de l'oxygène. Cette augmentation est due uniquement à une diminution de CvO2, car CaO2 varie très peu à l'exercice. CvO2 peut descendre à 30 à l'exercice maximal. Par conséquent à l'exercice maximal, la Da-vO2 est de 170 ml d'O2.l-1 sang.
La quantité d'oxygène utilisée est directement fonction du métabolisme oxydatif.
3-4:
FACTEURS IMPLIQUES DANS L'AUGMENTATION DE LA Da-vO2:
Cette
augmentation à l'exercice s'explique par une augmentation du débit sanguin au
niveau des muscles en activité. Celle-ci est du à:
·
L'augmentation du Qc.
·
Une redistribution du sang en faveur des muscles en activité.
3-4-1:
Redistribution du sang:
Elle s'adapte
aux besoins métaboliques. Au repos, ce sont les organes de l'activité
métabolique qui reçoivent la plus grande partie du sang:
·
Le foie: 27% du Qc.
·
Les reins: 22%
·
Les muscles squelettiques au repos: 20%.
A l'exercice, l'augmentation de la distribution est proportionnelle à l'intensité de l'exercice. Plus l'intensité de l'exercice est grande et plus la part du débit sanguin dirigée vers les muscles squelettiques est grande. A une intensité maximale, les muscles squelettiques reçoivent 88% du Qc.
Ce phénomène
s'explique par la vasomotricité, qui est la modification des diamètres des
vaisseaux sanguins, c'est-à-dire vasodilatation et vasoconstriction. Elle fait
intervenir les vaisseaux de petit diamètre: Les artérioles, qui sont juste
avant les capillaires. Le diamètre des artérioles est responsable de la
redistribution.
A l'exercice:
·
On observe une vasodilatation des artérioles au niveau des muscles en
activité.
·
On observe une vasoconstriction au niveau des autres organes, qui ne
sont pas impliqués dans l'exercice.
La régulation
est nerveuse et locale de la vasomotricité. La régulation nerveuse se fait par
le système nerveux orthosympathique qui innerve es muscles lisses des parois.
Quand il y a activation, il y a contraction des muscles grâce à la
noradrénaline (Sur les récepteurs alpha) ou à l'adrénaline. Ceci provoque une
vasoconstriction. Le système nerveux orthosympathique envoie constamment des
informations de constriction pour maintenir une pression sanguine suffisamment
importante. C'est le tonus vasomoteur. Par contre au niveau du muscle
squelettique et du cœur se sont d'autres récepteurs qui captent la
noradrénaline. Il s'agit de récepteur Bêta. Cela provoque un relâchement des
muscles lisses, ce qui entraîne une vasodilatation. C'est le même mécanisme
pour d'autres organes.
A l'exercice,
l'augmentation du système nerveux orthosympathique provoque une
vasoconstriction vers les organes inactifs et une vasodilatation au niveau des
muscles squelettiques et du cœur. Cette constriction est observée au niveau des
veines. Il y a augmentation du retour veineux (Retour du sang au cœur:
Augmentation du VES), qui est en fait un mécanisme local: L'autorégulation. Ce
mécanisme s'explique par une activation directe de substances sur les muscles,
ce qui provoque une action vasodilatatrice. Ces substances sont:
·
Les produits du métabolisme cellulaire musculaire (H+, adénosine,
Phosphate inorganique).
·
Les substances libérées par l'endothélium: Le monoxyde d'azote. Il agit
directement et indirectement dans le sens où il empêche la vasoconstriction
induite par le système nerveux orthosympathique, car il empêche la fixation de
la noradrénaline sur les récepteurs β.
La
redistribution permet d'augmenter la Da-vO2. Elle joue aussi sur le
Qc en favorisant le volume d'éjection systolique, car cette diminution permet
de diminuer la postcharge et ceci en diminuant les résistances périphériques
vasculaires totales (Diminution de la pression artérielle).
3-4-2: Recrutement de capillaires au niveau des muscles en activité:
C'est le
deuxième facteur.
Au repos: 5 à
10% des capillaires sont ouverts à la circulation (= Reçoivent du sang).
A l'exercice:
Presque tous les capillaires sont ouverts à la circulation, car il y a
augmentation du débit du sang et donc augmentation de la pression du sang. Leur
ouverture permet:
·
D'augmenter la surface d'échange entre le sang et les cellules
musculaires.
·
De diminuer la vitesse d'écoulement du sang dans les capillaires.
Ces deux
éléments permettent d'augmenter l'apport en oxygène des muscles actifs (Plus de
temps et de surface pour passer).
3-4-3: Diminution
de l'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène:
Cette affinité
dépend de nombreux facteurs:
A l'exercice au
niveau des muscles en activité:
·
Augmentation du pH.
·
Augmentation du 2,3 DPG.
·
Augmentation du CO2.
·
Augmentation de la température.
Tout ceci est
responsable de la diminution de l'affinité, ce qui correspond à un décalage de la
courbe vers la droite. Ceci permet à l'hémoglobine de libérer plus d'oxygène au
niveau des muscles en activité, ce qui est un phénomène important lors
d'exercices intenses.
Source :
Frank